La Bonne Graine, notre histoire

La Bonne Graine logo 1866

Le quartier du Faubourg Saint-Antoine est depuis le XVème siècle, le « quartier du meuble » de Paris, et concentre la plupart des artisans des métiers de l’ameublement de la capitale. Ainsi, le rayonnement du « goût français » à travers l’Europe et le monde pour les décors d’intérieur, lié à l’histoire de France en général, trouve un écho tout particulier dans ce quartier.

Les bouleversements technologiques, politiques et sociaux qui ont lieu tout au long du XIXème siècle poussent à la création de « patronages », à l’initiative privée, ayant pour but la protection et l’éducation des tous jeunes ouvriers. Les Corporations de métiers ayant en effet disparu, ces jeunes travailleurs et travailleuses sont plus ou moins livrés à eux-mêmes face aux artisans patrons qui les embauchent.Ainsi, en 1866 est créé le Patronage des Enfants de l’ébénisterie, à l’initiative notamment d’Henri Lemoine, ébéniste et marchand de meubles, qui détient le titre de Fournisseur de sa Majesté l’Empereur.

Dès cette année, le Patronage reçoit une médaille de la main et à l’effigie de l’Impératrice Eugénie. Plus tard, une lettre adressée au Patronage témoigne du soutien de l’Impératrice.

Depuis, fidèle aux principes d’origine, l’école a perduré dans son statut associatif géré par un bureau élu d’artisans. Les contenus de formation, les examens et toute la vie du CFA sont toujours déterminés en étroite collaboration avec les professionnels maîtres d’apprentissage.

Ces derniers, bien souvent ayant eux-mêmes acquis leur métier au sein de l’école, considèrent indispensable de transmettre à leur tour leur héritage de connaissances et d’expériences à leur apprenti·e.

Un temps installée au passage de la Bonne Graine qui lui a laissé son nom d’usage, l’école, toujours au cœur du quartier historique parisien du meuble, a ainsi maintenu ces liens étroits qui conditionnent les échanges entre les apprenti·e·s, les artisans et les formateurs·trices.

Écoutez notre podcast. Jérôme Theveny, directeur général et ébéniste vous raconte l'histoire de l'école.

Quelques dates

Création
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Création du Patronage des Enfants de l’Ébénisterie, afin d’apporter une protection et un soutien moral aux enfants et jeunes ouvriers des ateliers du bois.

Dès le départ, et pour créer une émulation entre les jeunes, le Patronage organise des concours de travaux manuels, auxquels participent de nombreux jeunes ouvriers, avec l’aide logistique des ateliers d’ébénisterie volontaires.

Ces concours sont également une façon de faire apparaître les lacunes de ces jeunes, et la nécessité pour ces derniers de continuer à se former.

Après un long combat des fondateurs, les premiers cours du soir – des cours de dessin – peuvent enfin prendre place, avec des moyens limités et grâce à des professeurs bénévoles et passionnés. Ces cours ont lieu dans des locaux prêtés par la Ville de Paris. L’école déménage régulièrement dans le Faubourg au gré des possibilités. Les cours sont suivis par de jeunes travailleurs de 20 heures à 22 heures, d’abord trois fois par semaine, puis tous les soirs, avec l’ajout notamment de cours de dessin technique.

Premiers cours de dessin
1866
Premiers concours de dessin
1873

Un concours annuel de dessin est créé par le Patronage, et les participants sont toujours plus nombreux, venant du Patronage mais aussi de diverses écoles d’art.

La renommée de ces concours permet également aux dessinateurs de rencontrer des représentants de l’industrie, et à se faire connaître auprès d’eux.

Par ailleurs, les expositions qui suivent les concours de travaux manuels et les concours de dessin permettent aux jeunes artisans et aux jeunes dessinateurs·trices de se rencontrer.

Pour lutter contre la fatigue générée par le suivi des cours du soir, la Chambre Syndicale de l’Ameublement fonde l’Association de l’Apprentissage des Industries de l’Ameublement, sous l’initiative de Jules Boison. Il cède alors ses fonctions de président du Patronage à Vincent Epeaux. Cette association a pour but d’enseigner en journée, aux enfants et jeunes travailleurs embauchés chez des patrons adhérents du Patronage Industriel des enfants de l’ébénisterie, les diverses matières dont ils ont besoin pour devenir des artisans éclairés.                                                                                                                                                                                                          Cette création définit l’apprentissage tel que nous le connaissons aujourd’hui avec une alternance entre des cours en journée et l’entreprise.

Création de l'alternance
1898
Diplôme du CAP créé Reconnaissance d'Utilité Publique
1912

Création par l’État du Certificat d’Aptitude Professionnel (CAP). Il est le premier et le plus ancien diplôme de l’enseignement professionnel.

Le Patronage est reconnu Association d’Utilité Publique par décret le 29 novembre de cette même année.

Les jeunes travailleurs sont désormais des apprenti·e·s, protégés par un véritable cadre juridique, et l’alternance devient synonyme d’enseignement professionnalisant.

Le Patronage devient la Chambre d’Apprentissage des Industries de l’Ameublement (CAIA), en fusionnant définitivement avec l’Association de l’Apprentissage des Industries l’Ameublement, mais également le Patronage des tapissiers-décorateurs.

Toujours nomade, la Chambre d’Apprentissage s’installe 28, rue Faidherbe, pour de longues années durant lesquelles elle cohabitera avec une partie des cours de l’école Boulle (où Jules Boison a également été enseignant). Certains appellent encore aujourd’hui la CAIA « l’école Faidherbe ».

L’emballage, la dorure, l’encadrement sont intégrés dans les formations dispensées par la CAIA à cette période.

Création de la CAIA
1928
CAP de dessin industriel d'ameublement
1929

Création du CAP dessinateur industriel d’ameublement par la Chambre d’Apprentissage. Cette formation existe uniquement en cours du soir dans un premier temps.

Création des Centres de Formation d’Apprentis (CFA). Le nom d’usage devient « le CFA de l’ameublement ».

Création des CFA
1929
Passage de la Bonne Graine
1971

Installation au passage de la Bonne Graine. L’école devient cette fois dans la bouche des artisans, « La Bonne Graine ».

Création par l’équipe de La Bonne Graine du Brevet des Métiers d’Art (BMA) ébéniste, diplôme qui complète le CAP ébénisterie.

 

Brevet des métiers d'art
1981
Brevet Professionnel
1987

Mise en place du Brevet Professionnel ameublement (BP), diplôme qui fait suite au CAP de tapisserie en siège ou en décor.

Le CFA de l’ameublement emménage dans ses locaux actuels au 200 bis, boulevard Voltaire dans le 11ème arrondissement de Paris.

Nouveaux locaux
1990
150ème annniversaire
1994

La Bonne Graine fête ses 150 ans et reçoit le Haut Patronage du Président de la République. Elle organise une grande soirée de remise de prix en la Sorbonne.

En Île-de-France, toute personne de moins de 30 ans a désormais accès à l’apprentissage.

Loi du 5 septembre pour la « liberté de choisir son avenir professionnel », c’est la réforme de la formation professionnelle.

 

Réforme de la formation professionnelle
2016
Certification Qualiopi
2018

Dans l’application de la réforme de l’apprentissage, La Bonne Graine obtient dès mai 2021 la certification qualité Qualiopi.

Organisation

L’École d’Ameublement de Paris – La Bonne Graine est sous la tutelle d’un organisme gestionnaire : C. A. I. A. (Chambre d’Apprentissage des Industries de l’Ameublement). Association de type loi 1901 reconnue d’utilité publique en 1928.

L’association est composée de professionnel·le·s des différents métiers enseignés au à l’École réunis au sein des Conseils Professionnels desquels sont élus les membres siégeant au Conseil d’Administration.

La Bonne Graine médaille d'or exposition internationale 1890

La vocation du l’École d’ameublement de Paris – La Bonne Graine est la transmission des savoirs et des savoir-faire professionnels et la pérennité de métiers ancestraux.

Encadré·e·s de formateurs·trices d’enseignements professionnel, artistique et général venant du monde de l’entreprise, les apprenti·e·s ont accès à l’ensemble des connaissances nécessaires à l’exercice de leur métier.

La participation des conseils professionnels dans les commissions des choix de sujets d’examens est la garantie de l’adéquation entre la validation des acquis des apprenti·e·s et les exigences des métiers.

Arnaud Seigneur, président

Tapissier en siège formé à La Bonne Graine, Arnaud Seigneur a l’artisanat dans les gènes. Il choisit de suivre les traces de son père et de son grand-père en prenant rapidement la tête de l’atelier familial.

Avec l’Atelier Seigneur, il participe à des chantiers prestigieux et permet aux grands cabinets de décorateurs de concrétiser leurs desseins à travers le monde.

Soucieux de la transmission des métiers et des savoir-faire, mais aussi de leurs évolutions, il s’implique très tôt dans le conseil d’administration de l’école, dont son père, Robert Seigneur, fut longtemps président.

En 2017, il devient président à son tour et s’implique depuis au quotidien dans la vie de l’école, aussi bien auprès des apprenti·e·s que de l’équipe.

En 2022, il est décoré de la Légion d’Honneur, médaille qui lui sera remise des mains d’Alexis Govciyan dans les locaux de La Bonne Graine. Cette récompense vient saluer une carrière vouée aux rayonnement des métiers d’art et à la transmission des savoir-faire dans nos métiers.

Accès par le métro Charonne, ligne 9

Horaires :

Le lundi de 8h00 à 12h00 et de 13h00 à 17h

Du mardi au vendredi de 8h00 à 12h et de 13h à 17h15.

École d’ameublement de Paris

La Bonne Graine

200 bis, boulevard Voltaire

75011 Paris

Pour nous joindre :

01 43 72 22 88

1 pour l’apprentissage

2 pour la reconversion

3 pour la comptabilité

 

contact@labonnegraine.org pour toute question générale ou réclamation

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La certification qualité a été délivrée au titre des catégories d’actions suivantes :
ACTIONS DE FORMATION

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